374 citations d'Albert Camus
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Il faut être fort et heureux pour bien aider les gens dans le malheur. Celui qui traîne sa vie et succombe sous son propre poids ne peut aider personne. Celui au contraire qui se domine et qui domine sa vie, celui-là peut être vraiment généreux et donner efficacement.
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Qui se donne au temps de sa vie, à la maison qu'il défend, à la dignité des vivants, celui-là se donne à la terre et en reçoit la moisson qui ensemence et nourrit à nouveau.
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C'est tellement plus facile de mourir des ses contradictions que de les vivre.
Les Justes
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La nostalgie m'aide nul doute à mieux comprendre mon métier, elle m'aide encore à me tenir, aveuglément, auprès de tous ces hommes silencieux qui ne supportent plus dans le monde la vie qui leur est faite que par le souvenir ou le retour de brefs et libres bonheurs.
Discours de réception du prix Nobel de littérature (1957)
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En toute occasion, un progrès est réalisé chaque fois qu'un problème politique est remplacé par un problème humain.
Le Malaise politique (1945)
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La liberté doit être pour tous ou pour personne. C'est la seule formule de la démocratie qui vaille le sacrifice.
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Un journal , c'est la conscience d'une Nation.
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Ceux qui s'aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est pas le désespoir : ils savent que l'amour existe.
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La situation était grave, mais qu'est-ce que cela prouvait ? Cela prouvait qu'il fallait des mesures encore plus exceptionnelles.
La Peste, éd. Gallimard
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[…] il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul.
La Peste, éd. Gallimard
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Il y a des êtres qui justifient le monde, qui aident à vivre par leur seule présence.
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L'artiste se forge dans cet aller retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher.
Discours d'acceptation du Prix Nobel, 10 décembre 1957
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Il faut du temps pour être heureux. Beaucoup de temps. Le bonheur lui aussi est une longue patience. Et dans presque tous les cas, nous usons notre vie à gagner de l'argent, quand il faudrait, par l'argent, gagner son temps.
La Mort heureuse, éd. Gallimard
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On voyage pendant des années sans trop savoir ce que l'on cherche, on erre dans le bruit, empêtrés de désirs ou de repentirs et l'on parvient soudain dans un de ces deux ou trois lieux qui attendent patiemment chacun de nous en ce monde.
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Nos différences devraient nous aider au lieu de nous opposer. Pour ma part, là comme partout, je ne crois qu'aux différences, non à l'uniformité. Et, d'abord, parce que les premières sont les racines sans lesquelles l'arbre de liberté, la sève de la création et de la civilisation se dessèchent.