• Nous désirons que l'amour dure et nous savons qu'il ne dure pas; si même, par miracle, il devait durer toute une vie, il serait encore inachevé.
  • Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude.
    Entretien pour la revue Caliban, 1951
  • Pour se suicider, il faut beaucoup s'aimer ; un vrai révolutionnaire ne peut pas s'aimer.
    Les Justes
  • La liberté c'est pouvoir défendre ce que je ne pense pas, même dans un régime ou un monde que j'approuve. C'est pouvoir donner raison à l'adversaire.
    Carnet, II, 1942-1951, éd. Gallimard
  • L'amour, c'est le genre de maladies qui n'épargnent ni les intelligents ni les imbéciles.
    Caligula
  • Si Dieu existe, tout dépend de lui et nous ne pouvons rien contre sa volonté. S'il n'existe pas, tout dépend de nous.
    Le Mythe de Sisyphe, éd. Gallimard
  • J'ai assez d'amour pour remplir tes silences.
    Albert Camus à Maria Casarès
  • Le meurtre, la haine et la violence ne viennent pas d’un cœur méchant, mais d’une âme ignorante. Celui qui sait, au contraire, se refusera toujours à dominer et à violenter. À la puissance, il préférera toujours l’exemple.
  • On aime l'humanité pour ne pas avoir à aimer les êtres.
    Remarque sur la révolte
  • L'homme n'est rien de lui-même. Il n'est qu'une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance.
    Carnet, II, 1942-1951, éd. Gallimard
  • Étreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer.
    Noces
  • La liberté ce n'est pas l'espoir de l'avenir. C'est le présent et l'accord avec les êtres et le monde dans le présent.
  • Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime.
    La Peste, éd. Gallimard
  • La civilisation industrielle, en supprimant la beauté naturelle, en la couvrant sur de longs espaces par le déchet industriel crée et suscite les besoins artificiels. Elle fait que la pauvreté ne peut plus être vécue et supportée.
    Carnets, III, (1951-1959), éd. Gallimard
  • Le monde où je vis me répugne. Mais je me sens solidaire de ceux qui y souffrent. Et je ne serais pas à l’aise si je devais faire mon chemin en m’appuyant sur les pauvres privilèges qu’on réserve à ceux qui s’arrangent de ce monde.
    Combat, article de 1948