• Nous nous trompons toujours deux fois sur ceux que nous aimons : d'abord à leur avantage, puis à leur désavantage.
  • Mon métier est de faire mes livres, et de combattre quand la liberté des miens est menacée.
    Carnets, 29 mai 1958
  • J'ai compris que tout le malheur des hommes venait de ce qu'ils ne tenaient pas un langage clair. J'ai pris le parti alors de parler et d'agir clairement.
  • Changer de métier n'est rien, mais renoncer à ce qu'on sait, à sa propre maîtrise, n'est pas facile.
    L'Exil et le Royaume, éd. Gallimard
  • Quand on a vu une seule fois le resplendissement du bonheur sur le visage d'un être qu'on aime, on sait qu'il ne peut pas y avoir d'autre vocation pour un homme que de susciter cette lumière sur les visages qui l'entourent.
  • L'héroïsme est peu de chose ; le bonheur est plus difficile.
    Lettres à un ami allemand, éd. Gallimard
  • Il vient toujours un temps où il faut choisir entre la contemplation et l'action. Cela s'appelle devenir un homme.
  • La meilleure façon de parler de ce qu'on aime est d'en parler légèrement.
    L'Été
  • L'élève comme la rivière aimerait suivre son cours tout en restant dans son lit.
  • Maintenant je sais que l'homme est capable de grandes actions. Mais s'il n'est pas capable d'un grand sentiment, il ne m'intéresse pas.
    La Peste
  • On aime mieux à mesure qu'on a vécu, et c'est la vie elle-même qui sépare de l'amour.
    Correspondance (1946-1959)
  • Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n'est pas pour prendre de ses nouvelles.
  • L'amour, c'est l'amour absolu, la joie pure et solitaire, c'est celui qui me brûle.
    Les Justes
  • Vieillir, c'est passer de la passion à la compassion.
  • Un amour n'est jamais assez fort pour trouver sa propre expression.
    La Peste, éd. Gallimard