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Je refuse de désespérer parce que désespérer, c'est refuser la vie. Il faut garder la foi.
Je refuse de désespérer parce que désespérer, c'est refuser la vie. Il faut garder la foi.Interview par Patrice Louis (2004)
L'homme de culture doit être un inventeur d'âmes.
C'est quoi une vie d'homme ? C'est le combat de l'ombre et de la lumière.Entretien, 1982
Il y a une mémoire d'au-delà de la mémoire : c'est ce qui remonte à la surface grâce à ces grands coups de sonde que constituent l'acte poétique.
Je définis la culture ainsi : c'est tout ce que les hommes ont imaginé pour façonner le monde, pour s'accommoder du monde et pour le rendre digne.
La vérité scientifique a pour signe la cohérence et l'efficacité. La vérité poétique a pour signe la beauté.
Le racisme commence avec la colonisation car il a fallu légitimer cette entreprise.
Tous les hommes ont les mêmes droits... Mais du commun lot, il en est qui ont plus de pouvoirs que d'autres. Là est l'inégalité.
Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.
La poésie est une insurrection contre la société.
Tu es toi et je suis moi. Accepte-moi tel que je suis. Ne cherche pas à dénaturer mon identité et ma civilisation.
La poésie est cette démarche qui, par le mot, l'image, le mythe, l'amour et l'humour, m'installe au cœur vivant de moi-même et du monde. Le poète est cet être très vieux et très jeune, très complexe et très simple, qui, aux confins vécus du rêve et du réel, du jour et de la nuit, entre absence et présence, cherche et reçoit dans le déclenchement soudain des cataclysmes intérieurs le mot de passe de la connivence et de la puissance.
C'est ça, la culture : c'est tout ce que l'homme a inventé pour rendre le monde vivable et la mort affrontable.
C'est quoi une vie d'homme ? C'est le combat de l'ombre et de la lumière. C'est une lutte entre l'espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur. Je suis du côté de l'espérance, mais d'une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté.
À chaque fois qu'il y a eu dans une colonie un supplicié, un torturé, une fillette violée, et qu'en France on accepte, il y a une régression universelle qui s'opère, un poison instillé dans les veines de l'Europe et le progrès lent de l'ensauvagement du continent.Discours sur le colonialisme, Présence Africaine (1950)