Pour son édition 2024, le Prix Décembre récompense Abdellah Taïa pour son roman « Le bastion des larmes » (éd. Julliard).
Né en 1973, Abdellah Taïa est un écrivain et cinéaste marocain d’expression française. Issu d’une famille modeste, il grandit dans le quartier populaire de Hay Salam. Sa passion pour la littérature et le cinéma se développe très tôt. En 1998, il part étudier en France où il s’installe définitivement.
Son premier ouvrage, « Nouvelles du Maroc« , paraît en 1999. Suivront notamment « L’Armée du Salut » (2006), « Une mélancolie arabe » (2008), « Lettres à un jeune marocain » (2009) et « Un pays pour mourir » (2015). Ses œuvres, écrites en français, explorent les thèmes de l’identité, de la sexualité, de l’exil et de la société marocaine.
En 2014, il adapte « L’Armée du Salut » au cinéma, son premier long-métrage qui remporte plusieurs prix internationaux.
Pour en savoir plus, voir le site officiel de l’auteur.
Résumé :
À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l’héritage familial. En lui, c’est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et l’interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d’un colonel de l’armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s’enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort.